Jeune artiste d’à peine 21 ans, Farlott est un rappeur surproductif originaire de la ville d’art et de feu, alias Limoges. En seulement deux ans, il a déjà sorti 3 projets et s’apprête à nous livrer sa prochaine fournée sobrement intitulée Pour l’argent. Accompagné de son acolyte et beatmaker Fayceris, celui qui se plait à manier le second degré aussi bien que la plume nous a accueilli dans son quartier du Sablard. L’occasion pour nous de l’interroger sur ses visées, sa vision du rap, ses influences et sa marge de progression.
Rencontre.
Crédits Photos : Pierre Simian
Sous-Culture : Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Farlott : Farlott15K, rappeur de Limoges, Greytown 87000. J’habite au quartier du Sablard. Je suis accompagné d’un collectif que j’ai créé qui s’appelle Greytown Maison. Je travaille surtout avec Fayceris, beatmaker ici présent. On essaye de faire des raps différents, beaucoup de choses différentes. On est passionné et… voilà quoi.
Ça te vient d’où ce blaze Farlott ?
Farlott : C’est mon nom de famille, tout simplement qui est Farlot, et j’ai ajouté un « t ». Et 15K c’est 15 Carats, avec un K.
On connait trop peu la scène rap à Limoges. Tu as des influences issues de cette ville ?
Farlott : Pas du tout. Et puis tu sais le rap de Limoges il est mal vu. Depuis certains rappeurs bizarres qui ont laissé une sale image, on a toujours été jugés comme des rappeurs nazes ici. Pour les mecs de Paris ou autre, Limoges c’est pas une ville de rap. Donc nous on vient pour montrer que même venant de nulle part tu peux faire quelque chose de propre. C’est pas ta ville qui fait ton rap.
Aujourd’hui, tu as sorti 3 projets en amateur que tu as mis en ligne. Pour la suite, quelle est ta priorité ? Coller à une tendance ? Améliorer l’écriture ? Les flows ?
Farlott : Au départ j’avais commencé un peu au pif, c’était plus pour m’amuser. Mais là je vois que ça commence à prendre une certaine ampleur. Avec Fayceris, on commence à taffer beaucoup ensemble, on prend vraiment ce truc au sérieux. Au départ on rigolait, mais là ça va faire 3 ans qu’on nos bails en souterrain, et maintenant on tient à se démarquer. On ne veut pas forcément faire de billet, on est là pour dire « on est là, et nous aussi on sait l’faire ». Et aussi pour faire connaitre la ville. À l’heure qu’il est y en a une cinquantaine qui rappe, y en a à peine 2 ou 3 qui arriveront à se démarquer.
Fayceris, peux-tu nous dire en quelques mots comment t’es tombé dans le beatmaking ?
Fayceris : Au début je voulais rapper, mais comme j’ai vu que c’était pas vraiment mon truc, je me suis dit que j’allais plutôt me tourner vers la prod (rires). Au début je voulais faire ça juste pour le kiff, puis j’ai vu que Farlott avait besoin d’instrus, on s’est rapprochés pour taffer ensemble.
Tu bosses sur quel logiciel ?
Fayceris : Je bosse sur FL Studio.
Farlott : On bosse tout le temps sur FL.
Toi aussi tu fais des prods ?
Farlott : Moi c’est vraiment pour tuer le temps. Mais je préfère écrire. Je passe mon temps à écrire.
Quels sont vos rapports et comment travaillez-vous ?
Farlott : On fait les prods ensemble. En fait lui gère super bien ce domaine, donc je suis à côté de lui et je lui dis exactement ce que je veux
Fayceris : Au début il me donne quelques indications, pour placer quelques kicks par exemple, et après pour la mélodie…
Farlott : La mélodie, il gère ça parfaitement. C’est ce que j’apprécie dans son taff. Il sait à chaque fois la mélodie qui va correspondre. Donc quand je le sens bien, qu’on a une prod efficace, je colle le texte à l’instru et si ça prend, on enregistre. C’est mieux que de bosser sur typebeat, parce que ça reste dans l’esprit de la maison. Le truc c’est qu’on aime pas se mélanger, on déteste ça. C’est pas notre délire. Genre si on est à une soirée, tu verras nous deux dans un coin. On va s’amuser 10 minutes, après on sera déjà en train de parler du prochain truc qu’on a prévu de bosser.
Je t’ai découvert sur une chaine Youtube qui s’appelle AcidFrenchRap avant d’aller écouter tes morceaux sur soundcloud. Du rap français acide, ça correspond à la musique que tu fais ?
Farlott : Pas forcément. Après par rapport à cette chaîne, j’ai vu que le gars passait du bon rap, des trucs frais. Je me dis que comme je viens de Limoges, je dois aller les chercher et les convaincre de me passer les mecs. Après je t’avoue que c’est quelque chose que je ne fais pas beaucoup. Là en l’occurrence je l’ai fait et c’est bien passé. Il a écouté le morceau et c’est bien passé. Et faut dire que c’est un peu grâce à ce genre de chaîne que je commence à me démarquer un peu.
Quelles ont été tes influences musicales ?
Farlott : Depuis que je suis tout petit j’écoute du rap. Vraiment écouté beaucoup de gangsta rap, par mon grand frère notamment. C’est lui qui m’a mis dedans. Il me faisait écouter 50 Cent, le Wu-Tang, Nas, et plein d’autres. Il écoutait pas mal de rap français aussi. Je me souviens, on était devenus fous quand IAM avait fait son feat avec Redman et Method Man. Ce mélange US/Français ça nous a rendus fous. C’est là qu’on a commencé à se dire qu’il y avait des bonnes choses à écouter dans le rap français. Sinon, à l’heure qu’il est, mes influences elles changent sur chaque nouveau morceau que je fais. À chaque nouveau projet, j’essaye de m’inspirer un artiste différent. Sur 96’ Mixtape par exemple, je me suis énormément inspiré de Pi’erre Bourne.
Fayceris : Je confirme, je m’inspire beaucoup de Pi’erre Bourne aussi, c’est un producteur vraiment très chaud en ce moment. C’est un ricain, il est assez jeune mais c’est un tueur.
Farlott : Il a fait percer pas mal de MC’s avec ses prods.
Fayceris : Par exemple Playboi Carti avec le son Magnolia.
Farlott : Donc ouais voilà Pi’erre Bourne. Sinon niveau influences en rap français… Y a Ichon.
Fayceris : Ouais, et en producteur français du coup y a Myth Syzer qui est très intéressant dans le même collectif.
Farlott : Mais Ichon tu vois c’est plus le côté artistique qui m’inspire, plus qu’au niveau de son rap. L’esthétique, le lifestyle si tu veux. Sinon pendant un an, on a pas mal écouté les rappeurs de Lyon. Mazoo, Freeze Corleone, mais on s’est calmé là. On essaye de créer notre style à nous.
« Les gens, ils entendent Limoges, ils se disent : allez next ! On regarde autre chose, on va pas s’attarder »
Et sinon des influences musicales en dehors du rap ?
Farlott : Je me suis inspiré pas mal de Yelle sur certains morceaux.
Ce qui n’est pas très habituel, tu reconnaitras. J’ai eu beaucoup de rappeurs qui m’ont dit s’être inspiré de l’énergie de la soul, du funk, mais Yelle je t’avoue que je n’avais jamais entendu.
Farlott : Le truc c’est que je suis un mec qui adore la house, le UK Garage, ce genre de style. Y a un rappeur qui fait ça très bien, c’est Grems. Au final pour le EP 3000% je me suis inspiré énormément de Grems et Yelle.
Tu as rebaptisé Limoges “Greytown”, littéralement la ville grise. Personnellement, je suis installé ici depuis 2 ans et c’est vrai que j’ai tendance à l’appeler Limoges la brumeuse. Il y a un voile nuageux assez mystique qui se dépose le matin et qui a tendance à rester. Ça t’es venu de là l’idée de ce nom ?
Farlott : En fait l’expression Greytown ne vient pas de moi. Ça vient d’un groupe de rappeurs du coin qui s’appelaient la Greytown Army. Ils étaient 4 ou 5 je crois. L’un d’entre eux a d’ailleurs tellement percé qu’il a fini avec Nekfeu dans le 5 Majeur, il s’appelle Hunam. C’est un mec du coin à la base et Nekfeu lui a proposé de devenir 5 Majeur, donc il s’est installé à Paris là. La Greytown ça remonte un peu, ils étaient actifs vers 2011, 2012. Après ça, le surnom Greytown pour dire Limoges, plus grand monde ne l’utilisait. J’ai commencé à le réutiliser quand j’ai commencé à me dire « il faut qu’on arrive à se démarquer à l’échelle du pays, mais on ne peut pas dire Limoges (rires). Les gens ils entendent Limoges, ils se disent « allez next, on regarde autre chose, on va pas s’attarder », donc voilà Greytown ça sonne mieux. Après comme tu l’as dit Greytown, c’est parce qu’il fait toujours gris. Avant on ridait beaucoup, on trainait tout le temps, on était tout le temps dehors. La plupart du temps on sortait de chez nous avec un grand soleil et quand on rentrait il pleuvait.
« … il met la prod et il pensait pas que je pouvais kicker sur ce genre de truc. Un truc house-club, et moi c’est ce que je recherchais depuis bien longtemps »
Comme on a pu parler d’or du rap à la fin des années 90, on parle de nouvel âge d’or du rap, notamment avec le décloisonnement du genre. Les rappeurs ont moins de complexe à offrir des univers vraiment différents pour se démarquer. Tu me parlais de Yelle tout à l’heure, ça s’inscrit exactement dans ce sillon. Là y a une émulation, de la nouveauté et vous avez donc tout à écrire avec ton crew. Vous avez une feuille de route ? Ou bien vous avancez à l’instinct ?
Farlott : On imaginait pas en arriver jusque là. J’ai rencontré Fayc en 2015, on était tous les deux des mecs un peu banals. Moi je rappais un petit peu, mais vraiment vite fait. Le mec qui rappe dans sa chambre. On a commencé à trainer et au départ on était à fond sur la sape. Après on s’est rendus compte qu’on aimait la musique. Fayc m’a dit si tu veux moi je me démerde sur FL Studio. Je lui ai demandé de me faire écouter. Je l’ai encouragé à peaufiner son talent et moi en parallèle j’ai peaufiné mes textes. Y a eu un morceau qui a bien marché c’est Greytown France. La prod est de Fayc. Il a proposé la prod à tout le monde. Je précise qu’au départ on était 5, mais ça a coulé de ouf. Je t’avoue qu’il n’y avait que des dormeurs, à la fin y a que nous deux qui avions de l’énergie et qui voulions faire avancer le truc. Bref, il met la prod et il pensait pas que je pouvais kicker sur ce genre de truc. Un truc house-club, et moi c’est ce que je recherchais depuis bien longtemps. Au final, j’ai gardé la prod, j’ai préparé le morceau. On a fait un open-mic pas longtemps après, et j’ai fait le premier verse de ce morceau. Ça a rendu fou tout le monde sur place, et là on s’est dit il se passe quelque chose.
Tu as mis tes études de côté pour te consacrer exclusivement au rap. Comment ont réagi tes proches ?
Farlott : Ma mère au début elle prenait pas ça au sérieux. Elle se disait, bon il rappe pour passer le temps. Et au fil du temps elle s’est rendue compte que j’enchainais vraiment les morceaux. Et elle m’a dit « je te laisse tranquille si t’as ton bac », donc je l’ai eu et là elle me laisse tranquille. Mais je reprendrai les études, sans pour autant arrêter le rap. Là, je te dis on passe notre temps à ne faire que ça. Fayc’ est encore dans les études, il est né en 1999 tu vois, il a 18 ans.
Fayceris : Ouais, en gros je révise, je vais en cours, je produis. Farlott est chez lui, il écrit tout le temps.
Farlott : Cette année, on ne fait que ça.
Revenons-en à ta musique. Ce que j’ai vraiment kiffé, c’est le côté spontané et un peu crade de certains morceaux. Par exemple sur Hors du Banal les saturations à la fin. C’est quelque chose que tu calcules ?
Farlott : Ouais, clairement. C’est quelque chose que je calcule, mais je fais attention à ce que ça n’agresse pas les oreilles. C’est peut-être là où on perd le plus de temps dans le son. Mettre un côté hardcore, sans que ça agresse quoi, que le son soit audible. Après on a une façon de fonctionner particulière avant de sortir un morceau. On l’envoie à 4 personnes. 2 personnes qui aiment bien le rap globalement et ce que je fais, et 2 autres personnes qui n’aiment pas du tout.
Sur ton 8 titres Mode & Riche$$e, les morceaux ne font jamais plus de 2 minutes. Pourquoi ?
Farlott : C’est pas un bon exemple, c’est pas un projet dont je suis super fier. Je suis déçu de moi parce que j’ai bossé à l’arrache dessus, et surtout j’avais pas encore de micro. T’as peut-être entendu dire que j’enregistrais avec mon téléphone… Ben c’est vrai. Les prises de voix sur tout 96′ mixtape, c’est avec mon téléphone, sauf le titre 15carats. Au début c’était vraiment pour faire nos preuves. Genre on kicke, on montre qu’on sait le faire, sans trop calculer la qualité du son. Mais là ça devient assez sérieux donc on investit dans du matos.
Pendant de nombreuses années, Paris et Marseille ont été des épicentres du rap. Cette réalité a un peu changé dans la dernière décennie, notamment grâce à Internet. Tu penses qu’on pourra bientôt mettre Limoges sur la carte du rap comme Set et Match ont pu mettre Montpellier ou Nemir avec Perpignan ?
Farlott : Ce qui est cool c’est que progressivement ça va commencer à bouger pour Limoges. Nous on essaye de faire notre truc. On a des potes à côté qui ont une marque de vêtement qui commence à s’exporter aussi. C’est du streetwear, et là j’ai vu récemment un membre de XV Barbare qui en portait. Donc c’est bon signe.
J’ai l’impression qu’il y a tout un courant du rap actuellement avec des textes à la fois très désabusés, limite dépressifs avec des questionnements existentiels, et en même temps une envie de tout fumer. Qu’est-ce que tu en penses ?
Farlott : Déjà, niveau américains actuellement… on va pas se mentir, c’est pas des lyricistes (rires). Ceux qui tiennent le haut du pavé. Après par rapport au style dont tu me parles, on peut parler de XXXTentacion. Lui il a vraiment épousé ce style quand il a senti que ça commençait à marcher. Je me souviens, on écoutait ce mec à l’époque il avait pas encore pété et son style c’était complètement autre chose. Dans le flow il gueulait, il aimait la fight. Après je parle de lui parce qu’actuellement avec Lil Pump il fait partie des plus gros influenceurs. Un mec comme Lil Pump, c’est pas un lyriciste, il aime bien les délires un peu répétitifs. Mais il a trouvé le moyen que les gens s’amusent.
C’est des morceaux avec des gimmicks, des délires répétitifs comme tu dis, mais assez courts aussi.
Fayceris : Aujourd’hui, y en a plein qui se disent que s’ils font un morceau de 4 minutes les gens vont se lasser.
Farlott : Typiquement sur Mode & Riche$$e, c’était ça mon raisonnement. Je me souviens j’écoutais des morceaux de Fifty, il avait des remixes qui duraient 6 minutes. À l’heure qu’il est, un morceau de 6 minutes c’est super long. Moi je kiffais à l’ancienne. Busta Rhymes il avait fait un remix d’un de ses morceaux qui s’appelle Touch it. Je me souviens que ça me faisait tout mon trajet pour aller à l’école tous les matins.
Demain, c’est loin, c’est 9 minutes…
Farlott : Ah ouais mais ça se fait plus maintenant. Aujourd’hui 9 minutes de son, c’est un EP d’un rappeur US underground, facile.
Tu aimes adopter des flows rapides sur tes morceaux. Il y a souvent eu une critique de ce truc du fast flow. Je pense à Orelsan qui disait « Mais si t’as du flow et pas de paroles, tu seras jamais plus fort que Scatman » ou encore Seth Gueko sur Titi Parisien qui dit « rapper vite ça veut pas dire rapper bien ». J’ai aussi l’impression que c’est un peu de la poudre aux yeux quelquefois. Qu’est-ce que t’en penses ?
Farlott : Moi j’adore les flows qui débitent, je trouve que ça rajoute une harmonie à la musique. Après j’avoue c’est plus un truc de crâneur. Le mec il est là, il rappe vite, tu comprends pas forcément tout ce qu’il dit…
Après tout un morceau avec seulement du fast flow, faut vraiment être convaincant…
Farlott : Ce serait pas beau. Justement moi j’essaye de plus en plus de mettre juste quelques phrases en accélération. 1 ou 2 phrases rapides, je trouve que ça passe vraiment bien.
Sors ton téléphone et dis-moi les 4 derniers sons que tu as écouté.
Farlott : Cyborg2 de Majdonko, un mec de Lyon. Il fait partie de Francis Trash.
Ah, c’est marrant on avait eu OPRV dans notre émission y a quelques années, il était venu avec Beny le Brownie…
Farlott : Ouais Beny le Brownie, c’est un rappeur que j’ai écouté aussi, un mec d’Annecy. Sinon, j’écoute beaucoup de rap allemand en ce moment. Le morceau LL de Naru. Après, faut aimer quoi. J’ai fait écouter du rap allemand à certains potes et ça les faisait plus rigoler qu’autre chose. Alors que moi je trouve ça vraiment énorme et très bon. Sinon y a Stir Fry de Migos sur Culture II, que t’entendras partout. Et enfin Shakewell de 10 Homies en feat avec Pouya.
Quels sont tes projets pour la suite ?
Farlott : L’EP avec Fayceris qui se prépare.
… et qui va s’intituler ?
Farlott : Pour l’argent (rires). On est beaucoup sur l’ironie autour de ça. Tu nous verrais sur les réseaux, on déconne beaucoup avec ça, on écrit « donnez-nous de l’argent », « faites-nous percer », alors qu’en réalité c’est plus pour donner un effet aux personnages, celui des gros connards qui pensent qu’à l’argent. On aime bien jouer avec ces codes débiles-là. Et parfois ça perd certaines personnes. Y en a qui s’imaginent qu’on est vraiment comme ça dans la vie, du coup ils sont agréablement surpris de voir qu’on est des mecs à la cool. On a le sang froid, on est calmes.
Fayceris : Ça dépend des fois (rires)
Farlott : On essaye au maximum d’être des mecs tranquilles qui font leur musique.
Tu nous conseilles de suivre quels artistes de près ?
Fayceris : Ski Mask, Pi’erre Bourne hein…
Farlott : Moi en rap UK je suis vraiment à fond sur Skepta en ce moment. Et sinon les anciens sons de Ash Kidd. Les anciens hein, les nouveaux on est plus dedans
Fayceris : AJ Tracy. Sinon Night Lovell et son morceau Contraband.
Farlott : Moi je te dirais Cometazine, Mackned.
L’EP Pour l’argent de Farlott15K sera disponible le 28 Avril sur toutes les plateformes. En attendant, vous pouvez découvrir ses morceaux sur soundcloud :
Auteur : Nabil Ifalas