Malgré son air d’enfant éternel, Demi-Portion n’en est pas à ses premiers faits d’arme. C’est 20 ans de rap qui se dressent devant nous lorsque nous le rencontrons en avril 2014 en marge de son concert à la salle Berlioz de Grenoble. Entretien avec le plus grand des “petits” rappeurs français.

SC : Ton nom de scène provient de ton premier groupe qui s’appelait Les Demis-Portions, dont tu faisais partie à Sète. Raconte nous tes débuts.

Demi-Portion : Oui, on était deux rappeurs et quatre danseurs. J’ai gardé le pseudonyme jusqu’à aujourd’hui. Et puis on a formé Les Grandes Gueules en 99-2000.

Je suis tombé dans le rap alors que je ne l’ai pas souhaité. J’étais dans mon quartier, il y avait une MJC, je suis rentré, j’ai connu Adil el Kabir, j’ai vu que ça faisait du rap, j’ai trouvé ça pas mal puis j’ai écrit un 16 mesures que j’ai gardé pour faire toutes les premières parties avec les Demi Portions. J’étais tout content. Adil m’a montré ce qu’était le respect, m’a appris à se prendre la tête devant une feuille alors que je ne faisais pas de grandes études. C’est lui qui me disait de ne pas être vulgaire de ne pas parler verlan etc… Il me faisait lire des bouquins aussi.Grâce à lui, j’ai découvert plein d’artistes : Ekoué, Hocus Pocus, Prodige Namor, Less du 9, La Mixture, Fabe… Je faisais beaucoup de premières parties. Quand ils ont formé le duo AL & Adil el Kabir, on a tourné avec eux. Et aujourd’hui, je suis encore en contact avec tous les artistes que je t’ai cité.

J’ai aussi rencontré Hamé et Ekoué à Sète alors que « Le Poison d’Avril » venait de sortir et qu’ils avaient seulement 20 ans. C’est eux qui m’ont fait lire « Les damnés de la terre » de Frantz Fanon. À cette époque je lisais aussi des bouquins sur la naissance du hip hop pour mieux comprendre ce mouvement. Après j’ai perdu mon père en 99, j’ai couillé à l’école en troisième, j’ai fait tout et n’importe quoi. J’étais triste mais je faisais du rap.

C’est aussi à cette période-là que j’ai connu Fabe, qui était venu pour un tremplin auquel je participais et pour lequel il était jury. C’était à Sète, sur un port du Phare, pendant le « Détournement de Son Tour ». Il en avait profité pour animer une semaine d’atelier d’écriture que j’ai faite avec lui. Finalement à mon passage pendant le tremplin, gros coup de vent, tout qui tombe, bordel, truc de barge. Juste après il m’a invité à Paris. Je venais de perdre mon père, il l’avait perdu aussi, je pense que ça nous a rapproché. Pour Paris, il a demandé à ma mère ma carte d’identité qui était marron à l’époque, la fameuse carte qui était pliable. Je montais à Paris, j’étais tout content, il m’avait même payé le voyage. Grâce à ça, j’ai participé à sa compile « Bonjour le France » et j’ai assisté à l’enregistrement de « La Rage de Dire », son dernier album. Aujourd’hui, il s’appelle Abdellah, il se porte super bien mais est à des années-lumière du rap. Il a des choses à dire, il sortira un bouquin. Il s’exprimera.

Ce genre d’expérience m’a donné envie de continuer. Je faisais du rap mais je n’enregistrais pas à l’époque. Ensuite grâce à Adil et Dj Saxe, les ateliers d’écriture, les masterclass et les concerts dans la salle de la Passerelle ont continué à Sète. Adil a finalement arrêté en 2003. J’ai repris l’atelier d’écriture en ayant peur de ne pas faire le poids. Finalement jusqu’à aujourd’hui, l’atelier a toujours lieu toutes les semaines.

Entre temps, tu as formé le groupe Les Grandes Gueules avec Sprinter, ici présent.

En fait, on faisait partie des mêmes ateliers d’écriture. On était amis d’enfance bien avant le rap. Donc on bougeait ensemble, on faisait les 400 coups ensemble jusqu’au jour où on est monté à Paris et on a posé sur la tape de Less du 9, “Extralarge”. De là, on a formé les Grandes Gueules grâce à Adil qui nous a dit « vous allez sortir un truc Les Grandes Gueules avec le Bavar, ça fait parler ». Donc on a sorti notre premier maxi « Loin de la fermer » en 2005.

À cette époque, tu investis internet et plus précisément Myspace.

Exactement. « On ne peut pas plaire à tout le monde » et le clip du morceau Mon Dico Vo l.1 nous a permis de faire découvrir un peu ce qu’on faisait, faire deux trois scènes. Heureusement qu’il y avait le net pour faire découvrir nos trucs. On a balancé beaucoup de freestyles vidéo. Après ça a suivie jusqu’à ce qu’on sorte notre premier album « Au Paradis d’Enfer » en 2009.

Puis ton premier album solo, « Artisan du Bic » en 2011.

Quand on a sorti notre album, on faisait pas mal de date, et j’avais aussi pas mal de couplets coffrés. C’était du coup, assez simple de faire un album solo sur le côté.

Ce premier album, tu le sors chez Yonea & Willy.

En parallèle. Je l’ai fait chez moi, j’ai tout fabriqué chez moi. Y & W, c’était plus un support que m’a ramené Mokless, un logo. Il m’a présenté Guizmo aussi. Y & W a poussé le truc en fait, avec l’affichage sur Paris, ce qu’on avait jamais trop fait. Grâce à eux, j’ai aussi fait une petite semaine sur Générations, ce qu’on avait jamais trop fait non plus. Donc voilà, on avait le pied à droite, pas à gauche, et ils nous ont mis le truc à gauche.

Pourquoi avoir choisi de travailler seul pour ton dernier album, « Les Histoires » ?

Je suis dans mon monde moi, je fais du rap à ma manière. Ce qu’ils font est assez classique, assez cool… C’est bien pour Guizmo, qui a je pense, même pas besoin de Y & W. Il aurait pu se développer avec les fans qu’il avait déjà. Ils sont là, ils font les choses mais je faisais mon truc dans mon coin. Ils ne m’ont jamais trouvé une date, ils ne m’ont jamais tourné un clip etc…

« Je suis dans mon monde moi, je fais du rap à ma manière »

 

Qu’as tu pensé d’un projet comme « Jamais 2 sans 3 » (Projet en commun entre Guizmo, Despo, et Mokless, NDRL) ?

Le premier titre enregistré pour « Jamais 2 sans 3 », c’est Terminus (Titre dans lequel apparaît Demi-Portion, ndlr). On est dans un studio à Paris, Despo, arrive, c’est d’ailleurs la première fois qu’il vient pour rencontrer l’équipe. On devait faire un 6 titre pour Rap Mag, le fameux CD sampleur. Donc on a fait « Terminus ». J’avais pas de couplet donc j’ai rappé un couplet que j’avais déjà posé sur la mixtape « Que de la Haine 3 » (Mixtape du collectif Anfalsh sortie 10 ans plus tôt, NDLR). Le lendemain, je suis rentré à Sète et un mois après, j’entends que ce fameux projet devait sortir avec seulement Mokless, Guizmo et Despo, donc sans moi. Je n’ai pas du tout suivi ce qu’il s’est passé… Pareil pour le morceau La Raclée. C’est un morceau qu’on a posé un soir en studio à 4h du matin avec Guizmo. Et ils ont fini par mettre ce morceau sur l’album de Guizmo, sans me le dire.

 

L’album « Les Histoires», commence par un morceau qui s’appelle Real Hip Hop.

Le hip-hop, je l’ai connu avec des artistes qui avaient des choses à dire, qui prenaient un thème, qui décortiquaient, qui expliquaient et qui produisaient un bon constat. Pour moi c’est ça le hip-hop. Après il y a d’autres formes de hip hop…

Que tu écoutes quand même ?

Que j’écoute bien sûr. Je ne suis pas contre. Pour moi la base du hip hop, elle n’est pas en France, elle aux States, elle est chez Afrika Bambaataa, elle est dans la discrimination des noirs. Pour moi c’était revendiquer, écrire, dénoncer… Après il y a eu d’autres formes de rap.

À propos, en février dernier, tu as refusé de faire la première partie de Kaaris à Montpellier, pour au final accepter.

Alors, ce n’était pas un refus. On a mis en suspens. Les organisateurs savaient ce que je faisais dans le rap. Pour ma part, je suis le plus petit rappeur du rap français tu vois. Je suis ami avec Mysa, on sait qu’il avait eu peu de temps avant, un différend avec Kaaris.

Therapy, Beep Beep, Crown, c’est différent. (Therapy est le beatmaker de Kaaris, Beep Beep est l’alias de Demi-Portion pour produire des instrumentales, Crown est un beatmaker français qui produit régulièrement pour Demi-Portion, NDRL). Mehdi, qui bosse avec moi pour le booking, va rencontrer les organisateurs de ce concert. Je lui demande de leur proposer de mettre Joke et Set&Match à ma place, de donner le cachet qu’il fallait à ces gens-là. En toute franchise, je ne pense pas qu’eux l’auraient fait. Je venais de faire deux semaines avant Victoire 2 avec Inglourious Bastardz et Scred Connexion, j’avais joué avec Shurik’n aussi, j’avais fait d’autres dates… Le public de Kaaris ne correspond pas forcément au mien, c’est pour ça qu’on a parlé de tout ça avec les organisateurs. Et eux direct : « Non, on veut Demi-Portion, on veut le gars du 34, Joke on l’a déjà capté, il est peut-être pas opérationnel sur scène, nous on veut un show déjà travaillé, déjà calé ». Alors avec le recul, ça ne se refuse pas. Kaaris vient chez moi, pourquoi refuser ? Pourquoi dire non ? Qu’est-ce qu’il va me faire ?

Tu l’as rencontré ?

Il est venu me voir. Il m’a salué. Il m’a proposé de monter sur scène pour le morceau Zoo, il m’a donné un T-shirt. Après, voilà, je ne suis pas monté pour faire ce que je ne fais pas d’habitude, pour filmer, pour faire grand copain avec eux. Mais par contre, accueil super bien, magnifique, les gens énervés, c’était vraiment un bon moment, je ne m’attendais pas à ça.

Comme quoi, ceux qui aiment Kaaris peuvent aussi aimer Demi Portion.

Exactement. Peut-être d’ailleurs qu’à 16 ans, j’aurais écouté du Kaaris. Mais à 16 ans, j’écoutais Anfalsh, c’était ma forme de rap hardcore. Sheryo, B-James, c’était à ça que je me butais. La vie, les quartiers, tout ça c’est hardcore. Kaaris dit des choses, il parle de faits de quartier, les jeunes peuvent vite s’affilier à sa musique et c’est compréhensible.

Tu parlais du différend entre Kaaris et Mysa, qui est un de tes très bons amis dans le rap. Il est sorti de sa jeune retraite rappeur pour faire le morceau Le Sale Boulot, dans lequel il dénonce certains symboles utilisés par des rappeurs comme Kaaris.

Il est revenu avec un titre, qui équivaut peut-être à un album. Il a fait du vocoder, rap lent, rap rapide, il a tout dit. Le morceau est très respectable. Des membres de l’équipe de Kaaris m’ont dit qu’il avait raison mais pas sur tout. Après, le truc a tourné… Peut-être que ça aurait été mieux de ne pas mettre les fameuses séquences du début, il aurait peut-être dû laisser le soin aux rappeurs de comprendre que le morceau leur était destiné (Au début du clip en question, on voit un zapping compilant des extraits de clips des rappeurs fustigés par le morceau de Mysa, NDRL).

Tu parles souvent d’arrêter le rap. Dans Laisse-Moi, tu dis : « Cette instru me dit d’écrire, c’est que l’intro de mon projet, bientôt j’arrête, tu connais le deal ».

Oui, je pense que c’est bien d’arrêter. On a fait le tour, on peut en aider d’autres. Ce n’est pas une fin en soit, ce n’est pas éternel. Youtube, un jour va fermer, je ne sais même pas ce que j’aurais laissé à part deux, trois disques. On ne sait pas ce qu’il peut arriver. On a fait des clips qui ne sont pas passés en télévision. On a fait juste fait quelques photos souvenirs lors des concerts . C’est un truc bête, mais ça peut fermer, et on aura rien fait dans le rap !

« Pour moi Détournement de Son, c’est encore d’actualité »

Tes grands frères du rap, Fabe et Adil el Kabir, eux, se sont retirés.

Moi je n’appelle pas ça se retirer. Pour moi « Détournement de Son », c’est encore d’actualité (Troisième album de Fabe sorti en 1998, NDLR). Ces gens-là qui ont arrêté, l’ont bien fait. Il y en a plein qui ont arrêté, il y a Kesto aussi, d’autres… Ils ont laissé un truc, tu dis merde. En tout cas Al & Adil avaient terminé un album qui n’est jamais sorti.

 

Pour revenir à ton album, le morceau Doucement reflète une certaine évolution par rapport à ce que tu faisais avant. C’est plus lent, les instrus sont plus douces, tu te laisses un peu aller. Pourquoi cette évolution ?

Exactement. J’ai sorti « Artisan du Bic », mon premier album, qui était ma première carte d’identité. C’était des morceaux comme Mes Outils, Ma Chaîne Mosaïque, le Droit de Tuer, On m’a Dit … C’était un album entièrement maison et plus énervé. Et avec ça tu fais, autant de concerts que Sinik, autant de concerts que La Rumeur, que des groupes qui ont sorti beaucoup d’albums, des groupes que tu respectes. Tu te demandes ce qu’il se passe. Ce sont des petites salles tu vois, mais c’est un kiff de fou. Mais dans ma tête j’avais pas fait énormément de choses, j’avais pas encore beaucoup charbonné. Je ne suis pas Alonzo des Psy 4 de la Rime, à 8 albums solos. Je suis juste Demi P.

Je sais pas comment t’expliquer, mais pour les gens Demi-Portion c’était « Artisans du Bic ». Alors qu’en parallèle, j’ai fait d’autres titres, « Sous le Choc » 1 et 2, le morceau Petit Bonhomme. Et pour l’album « Les Histoires », j’ai continué sur la même veine. One Drop Beat m’avait envoyé l’instru du morceau On Dort, un morceau très calme. Le petit Nadir de L’Animalerie me disait « On Dort, c’est comme ça que tu dois poser Rachid ». Alors que d’autres voulaient plutôt des morceaux comme Ca Sert à Quoi. Dans mon répertoire on trouve différents univers. Je fais beaucoup de scènes et l’album « Les Histoires », je l’ai aussi un peu fait pour tourner avec des musiciens. J’aimerais faire ça pour ce projet, c’est pour ça qu’on fait pas trop de titres de l’album sur scène pour le moment.

Le morceau Le Smile confirme ce changement. On te sent apaisé.

J’ai voulu essayer autre chose. J’ai un petit garçon, j’ai une petite vie dont je parle sur ce morceau justement. Je voulais faire différemment en espérant le toucher lui aussi. Le disque aujourd’hui est sorti, il ne nous appartient plus et on va tout faire pour le défendre. Il y a des gens qui l’acceptent mais on sait très bien que ce n’est pas l’album que le public du début va forcément préférer. C’est un peu le même l’effet quand un groupe comme La Rumeur change ses beats, et qu’une partie de leur public est nostalgique de leur premier album.

Il y aura toujours des gens mécontents.

Exactement…(il se reprend). Mais on ne veut pas rendre les gens pas contents, attention. On veut juste faire autre chose. Le Smile, ça voulait aussi dire qu’on garde le sourire, même si on galère sa mère. Et tous les titres c’est du « on galère sa mère ». J’ai fait 300 morceaux, j’en ai fait un en gardant le smile. Et les gens se demandent pourquoi j’ai fait ça, pourquoi j’ai allégé, pourquoi j’ai adouci. Je réponds qu’on peut s’adoucir un peu et je l’ai fait sur cet album.

« Dragon Rash » sera aussi le retour de Beep Beep alors que tu ne faisais pas d’instrus sur « Les Histoires ».

Oui, il n’y a ni Sprinter ni Beep Beep. Sur « Dragon Rach » tu trouveras Mon Dico Remix Clan sur une instru de Beep Beep. Il y aussi un son avec Jeff le Nerf et Neka qui est assez énervé et d’autres surprises. Il y aura un gars de Londres qui vient de sortir un projet avec KRS-One notamment, que Rolex connaît. Il y a Douil qui fait des instrus à Jeff le Nerf, il y a des gens avec qui j’ai déjà bossé comme El Gaouli et Crown.

C’est Tekilla de Mer2Crew qui m’a fait la pochette. Et je me suis dit que j’allais garder « Dragon Rash ». À la base je voulais l’appeler « Les Histoires Chapitre 2 », j’ai aussi voulu l’appeler Fusion, mais finalement non.

Il y a aussi un titre qui s’appellera Une Chaise pour Deux avec Oxmo Puccino.

C’est aussi un cadeau que j’ai fait à One Drop Beats, qui sera à la prod sur morceau. C’est lui qui m’a mixé et masterisé le deuxième album, parce qu’à la base je faisais tout chez moi. C’est lui aussi qui a fait la prod de Mauvais Garçon avec Kacem et pas mal d’instrus sur l’album. Oxmo a tout de suite été d’accord pour faire un morceau, il m’a même dit : “j’aime beaucoup ton audace musicale”. Ca déchire. Je suis tout petit face à lui.

On ne te voit plus vraiment aux côtés des rappeurs de tes débuts, comme la Rumeur ou Anfalsh.

Si c’est prévu. J’ai fait une date avec La Rumeur à Strasbourg dans une salle bien blindée. Ils étaient contents de me voir, c’était réciproque. Ils m’ont rappelé pour les accompagner à nouveau le 21 mai à Montpellier au Rockstore. Et sinon il y a Sheryo (anciennement d’Anfalsh, NDLR) qui devrait apparaître sur « On ne peut pas plaire à tout le monde » vol. 3, qui sortira prochainement. D’ailleurs Passe le relai vol.2 devrait sortir bientôt aussi. On a beaucoup de projets intéressants.

Te sens tu encore le petit frère de tous ces gens ?

Je suis ni ancien ni nouveau dans le rap. Les anciens, c’est les X-men, c’est Zoxea. Cependant, j’ai vécu, j’en ai vu des lives, ça m’a forgé, je kiffe ça. Le truc c’est de prendre plaisir, de ne pas changer que ça soit quand tu parles, quand tu fais un clip. Toujours rester comme dans la vie de tous les jours.

« La rencontre pour moi, c’est Adil El Kabir. Je dois tout à Adil »

Une rencontre, un souvenir pour finir ?

Une rencontre, un souvenir (il hésite beaucoup)… C’est une question qu’on me pose rarement. Même jamais. La rencontre pour moi, c’est Adil El Kabir. Je dois tout à Adil. Encore quand je le vois aujoud’hui, je tremble, j’ai pas les mots.

En interview comme tu as vu je ne suis pas très diplomate . Je ne suis pas encore dans le circuit à part faire du rap. Merci beaucoup.

Merci à toi c’était un plaisir.

Ça déchire (sourire).

 

Propos recueillis par Antoine Fasné.

 

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